Un trait net et précis apparaît sur la berge, une ligne qui guide le regard de la terre jusqu’à l’eau. Sur terre, elle est délimitée par deux rangs de pieux en bois et se remplit petit à petit par des matériaux récoltés à proximité, qui se dégradent avec le temps pour former un terreau fertile. L’Arête offre un lieu où la végétation s’épanouit librement et où la faune y trouve nourriture et refuge.
L’Arête est aussi ce trait de retenue dans l’eau qui crée une dynamique d’accumulation des matériaux naturels charriés par les courants et les vents. Feuilles, bois flottés et algues vagabondes échouées sur les plages viennent épaissir progressivement cette fine arête.
L’Arête n’est pas qu’un geste architectural, elle permet d’observer les cycles naturels reprendre possession de la berge. Sur terre et eau, les essences pionnières profitent de ce support pour s’enraciner et transformer l’arête en un petit bosquet, digne d’une berge naturelle non-anthropisée.
Anaëlle Centeno
Benjamin Senften
Jaïro Mugnai
Emmanuel Larue
Genève / Suisse
Saule des vanniers, Salix viminalis
Saule blanc, Salix alba
Saule cendré, Salix cinerea
Peuplier euraméricain, Populus x canadensis
Bois
Feuilles
Piquets d’acacias
Diverses matières organiques
Autoconstruction
Aster’O Travaux sous-marins Sàrl
Service des parcs et domaines