Le monde végétal, émanant de la terre, vient à la rencontre du domaine lacustre. De cette union émerge une nouvelle forme de Dolce vita et invite promeneur∙se à plonger, nageur∙se à reprendre leur souffle, flâneur∙se à contempler… et la faune lacustre à prendre ses aises. Ainsi naît le jardin, fruit de cette dualité : les flotteurs, qui délimitent usuellement les zones de baignade, servent ici à maintenir le végétal à la surface de l’eau. Les bouées de pare-battage, conçues pour protéger les embarcations, se transforment en mobilier flottant, offrant un espace de repos et de contemplation. Côté flore, les plantes hélophytes, typiquement riveraines des lacs, des rivières ou d’autres milieux humides, s’aventurent en croisière sur le lac.

La disposition du jardin s’inspire des bassins de la piscine de Bellerive, interrogeant leur présence à la fois redondante et imposante au bord du lac. Si le modernisme des années 1960 a privilégié le béton et le remblai pour inviter la population lausannoise à la baignade, ce Jardin Nautique limite l’empreinte matérielle pour atteindre ce même but.